0

Les allergies alimentaires

D’après l’Agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES), les allergies alimentaires et intolérances diverses ne cessent d’augmenter et de s’amplifier d’années en années. Près de 8 % des enfants pour environ 4 % d’adultes, sont obligés de surveiller ce qu’ils mettent dans leurs assiettes. Comment reconnaître une allergie alimentaire et expliquer cette croissance spectaculaire qui ne cesse sa progression ?

Allergies alimentaires et intolérances

Premièrement, qu’est-ce qu’une allergie alimentaire ? C’est tout simplement une réaction anormale, déclenchée par certains aliments, sur le système immunitaire. Deuxièmement, la différence entre allergie et intolérance alimentaire est principalement dans le fait que les symptômes du premier groupe sont plus impressionnants que le second.

Les intolérances alimentaires

Une intolérance alimentaire est le plus souvent de nature irritative. Cela ne met pas en cause le système immunitaire, contrairement aux allergies. Les symptômes étant certes nombreux et pas radicalement marquants, il faut parfois un peu de temps pour faire un diagnostic clair. Une personne atteinte d’intolérance souffre quotidiennement et son soucis doit être pris en charge.

Les aliments les plus mis en cause sont le gluten et le lactose. Ils provoqueraient d’ailleurs l’intolérance à d’autres aliments ingérés, en fragilisant la flore intestinales.

Les allergies alimentaires

Les symptômes allergiques sont en général bénins. Mais il se peut que l’allergie devienne grave et parfois mortelle. Dans ce cas, il est primordial d’identifier et de bannir les aliments en cause. Sur le territoire français, de 50 à 80 personnes meurent chaque année des suites d’une allergie alimentaire. Voici donc les symptômes fréquemment relevés :

On constate des symptômes cutanés tels que des démangeaisons, picotements dans la bouche et sur les lèvres, éruptions cutanées, urticaire, eczéma, œdème de Quincke, etc.

Des effets gastro-intestinaux tels que des douleurs abdominales, nausées, diarrhées et vomissements, coliques, reflux gastro-œsophagien.

Plus rarement, ce sont des troubles respiratoires, comme des crises d’asthme, rhinite, ainsi que des réactions généralisées, telles que chute de tension, malaise, etc.

Les réactions allergiques peuvent généralement entraîner un ou plusieurs des symptômes listés ci-dessus. Ils surviennent entre quelques minutes à quelques heures après l’ingestion de l’aliment. Ils varient en fonction de la sensibilité de la personne concernée.

Causes des allergies alimentaires

En fonction de l’allergène, les symptômes allergiques peuvent se déclarer soit dans l’enfance, soit dans l’adolescence. Elle peut apparaître et disparaître une fois adulte, mais également persister toute la vie. Une multitude de scénarios est possible et sont étudiés pour essayer d’expliquer les origines de l’augmentation des allergies alimentaires dans le monde. Voici quelques causes connues :

. des prédispositions génétiques aux allergies alimentaires.

. la diminution de la pratique de l’allaitement maternel des nourrissons est de plus en plus constatée.

. une consommation trop précoce ou même la surconsommation de certains aliments pendant la période d’enfance.

. une hygiène sur-pratiquée chez les enfants empêche le bon développement de leur système immunitaire.

. la pollution atmosphérique qui diminue de manière conséquente l’immunité.

. les modifications et manipulations technologiques dans l’industrie agro-alimentaire.

Quels sont les aliments les plus allergènes ?

Il est intéressant de savoir que les aliments allergisants sont variables d’un pays à l’autre. En Asie, le riz est l’aliment le plus porteur d’allergènes et dans les pays scandinaves, ce sera le poisson par exemple.

Dans les pays Européens, les aliments les plus mis en causes dans les allergies alimentaires, sont :

Les arachides (cacahuètes, noix, noisettes, amandes). Les œufs, les poissons et fruits de mer tels que les crevettes, crabes. Mais également le lait de vache, le blé, le soja, le sésame, le céleri, la moutarde, les fruits tels que les cerises, prunes, pommes, fraises, etc. Certains effets allergiques sont plus ou moins impressionnants comme vu ci-dessus.

Les allergies croisées

Définition : Les allergies alimentaires croisées sont en général dues à une structure immunohistochimique similaire entre deux aliments allergènes. En d’autres termes, les anticorps synthétisés contre le premier allergène reconnaissent le deuxième allergène du fait de leur structure très proche. Parmi les allergies croisées les plus courantes, on trouve :

. les allergies aliment-aliment dont les associations les plus courantes sont : noix/amandes, lupin/arachide, kiwi/moutarde, lait de vache/viande de bœuf.

. les allergènes pollen-aliment : les fruits/légumes et les bouleaux, la pêche et les cyprès.

. les allergies latex-aliment : kiwi/avocat/banane/châtaigne/melon et le latex.

Quels sont les traitements pour soulager les allergies ?


Il n’existe pas de traitement efficace contre les différents types d’allergies, malgré le fait que de nombreuses études soient mises en place depuis longtemps. Les chercheurs espèrent trouver des traitements efficaces d’immunothérapie pour une désensibilisation d’allergènes. Une allergie alimentaire ne peut être éradiquée qu’en évinçant l’aliment responsable de l’allergie.

Toutefois, supprimer définitivement un aliment peut poser quelques soucis. En prenant en exemple l’allergie aux œufs qui sont présents dans nombreuses préparations alimentaires. Il faut donc être particulièrement vigilent lors de l’achat d’un produit. Les diététiciens peuvent proposer des régimes alimentaires adaptés, mais aussi des conseils pour éviter de possibles carences liées à l’élimination de ces aliments.

Il est possible toutefois de soulager les symptômes allergiques, suivant les symptômes :

Les antihistaminiques peuvent être prescrits par voie orale, pour soulager les symptômes de l’urticaire, de la rhinite, ou encore de la conjonctivite allergique.

Les symptômes gastro-intestinaux (diarrhée, vomissements, nausées), peuvent être soulagés par des ralentisseurs du transit intestinal.

Dans le cas d’eczéma-allergie alimentaire, des crèmes émollientes et hydratantes peuvent être conseillées par les spécialistes.

Si des symptômes plus graves tels que l’asthme sont constatés, un traitement de fond est à mettre en place (un médecin peut également prescrire une cure thermale dans certains cas).

L’urgence d’un cas de choc anaphylactique nécessite une auto-injection d’adrénaline.

Dans tous les cas, il faut éviter l’automédication. Une visite chez le médecin ou l’allergologue est nécessaire, au risque de provoquer des effets secondaires indésirables.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *