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Musculation et Internet, 7 raisons de limiter l’usage des réseaux sociaux

Les réseaux sociaux font partie de notre quotidien, que ce soit à des fins personnelles ou professionnelles, la grande majorité de la population a un compte Facebook, Instagram, LinkedIn etc. D’ailleurs TNT Sport et Quadra-Force ne dérogent pas à la règle puisque nous avons notre page Facebook et notre Instagram afin de promouvoir nos produits et nos services.

Cependant, les réseaux sociaux ont un impact non négligeable sur notre quotidien et peuvent nuire à nos entrainements et objectifs sportifs. Voici 7 raisons d’en limiter l’usage, et de mieux contrôler leur pratique.

1-  Facebook vous met le moral en bas

Selon une étude de l’Université du Michigan, l’utilisation de Facebook aide les gens à se sentir connectés, mais cela ne les rend pas forcément plus heureux. Selon le psychologue Ethan Kross, Facebook fournit une ressource inestimable pour satisfaire le besoin humain fondamental de connexion sociale… mais en apparence seulement. En effet, selon lui, plutôt que d’améliorer le bien-être, Facebook le mine. Selon le neuroscientifique cognitif John Jonides, ce résultat est fondamental  car il démontre l’influence des réseaux sociaux sur la vie des gens.

Dans cette étude, les chercheurs ont recruté 82 jeunes adultes utilisateurs de Facebook. Tous avaient des smartphones reliés à des comptes Facebook. Ils ont reçu des sms cinq fois par jour pendant deux semaines pour examiner comment l’utilisation de Facebook influe sur leur bien-être du moment et leur satisfaction face à leur vie (questions du type : Comment te sens-tu en ce moment ?).

Les résultats ont montré que l’utilisation de Facebook amène des changements négatifs sur ces deux variables au fil du temps. Les gens se sentaient de plus en plus mal au fur et à mesure des SMS. Autre fait important, leur niveau de satisfaction dans la vie diminuait avec le temps. En revanche l’interaction directe avec d’autres personnes n’a pas donné ces résultats négatifs, bien au contraire, les contacts directs avec des personnes procurent du bien-être.

Oui, Facebook fournit un espace immense pour répondre au besoin humain de connexion sociale, mais plutôt que d’améliorer le bien-être, ces résultats suggèrent que Facebook vous met le moral en bas.

Il est aisé de comprendre qu’un état d’esprit négatif peut impacter les entrainements et donc les résultats.

Faire du sport est l’opposé de cela et vous amène une sensation de bien-être, mais quel intérêt si en parallèle les réseaux sociaux vous démoralisent ?

Source : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23967061

2-  A tout montrer, on devient « banal »

La quête de « j’aime » le besoin de reconnaissance, d’avoir des followers… Le bodybuilding a toujours souffert de cette image. Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, le narcissisme est poussé à son paroxysme.

A trop se dévoiler, on devient banal et on fait partie du décor. Les progrès ne se voient plus. Les évolutions physiques demandent du temps pour être vraiment visibles et surtout sur une photo.

Par ailleurs, montrer ses repas, ses shakers de protéines, est complètement dénué d’intérêt. Tous les pratiquants assidus de musculation mangent grosso modo la même chose et ce, depuis des lustres (Arnold Schwarzenegger mangeait aussi du poulet et des légumes verts).  

Gérer son image n’est pas aisé, surtout quand on est enthousiaste et qu’on a envie de montrer à la planète que l’on est capable de faire du sport et de manger du poulet et des brocolis !

Avoir absolument besoin de sa dose de « like » quotidienne peut être vraiment contre-productif. Mais si cela parait vital alors pourquoi ne pas l’intégrer à des objectifs en postant une photo toutes les 2 semaines par exemple, ainsi les fans seront dans l’attente.

Poster rarement et un bon moyen pour faire monter sa cote.

3-  C’est un monde de « Fake » !

Soyons honnête une très grande majorité des photos postées sur Instagram ou Facebook sont « arrangées ».

Le filtre pour accentuer la définition ou pour adoucir des traits de visage, la photo en plongée pour affiner la silhouette, le duckface… La plupart des photos montrées sont loin de la réalité. Combien ont été surpris ou déçus de rencontrer « pour de vrai » une personne « montée de toutes pièces » sur les réseaux sociaux ? Par exemple, on n’a jamais vu dans la vraie vie, une athlète bikini avec des oreilles de lapins et une truffe de chien, et pourtant sur Snapchat c’est bien réel (joke) !

Plus sérieusement les réseaux sociaux et notamment Facebook et Instagram sont un monde de « Fake » (c’est pareil pour les sites de rencontres), pire un univers de mythomanes voire de mégalomanes. Bien entendu il ne faut pas généraliser, mais des profils « athlètes » avec à peine un an de pratique montrent bien l’ampleur du phénomène. Mentir sur ce que l’on est est une chose, mais se mentir à soi-même en est une autre.

Voilà pourquoi il faut s’éloigner des réseaux sociaux ou la tromperie bat son plein.

4-  Une pression inutile avec les réseaux sociaux

Pourquoi se mettre une pression inutile en annonçant publiquement que vous allez « tout exploser » à telle compétition ? Pourquoi annoncer que cet été vous aurez le 6 pack ?

Ne pas oublier que « dire » et « faire » ne sont pas frères et que faire des annonces à la terre entière, c’est se mettre une pression inutile.

Annoncer au monde entier que vous êtes une nouvelle personne, peut vous mettre en confiance au début mais très vite vous faire regretter vos propos, car si vous échouez vous serez perçus pour certains comme un affabulateur.

Garder des objectifs pour soi et rester concentré dessus, c’est une base pour ne pas parasiter sa progression. Il ne faut pas oublier que la motivation est un état émotionnel, mais que seule l’autodiscipline permet d’atteindre les objectifs que l’on se fixe.

5-  Quitter Facebook fait baisser le taux de Cortisol

Le cortisol est l’hormone du stress et bien qu’utile pour l’organisme elle a aussi un effet dévastateur sur celui-ci. C’est une hormone catabolisante qui détruit le tissu musculaire et empêche le sucre d’être stocké sous forme de glycogène. C’est l’antithèse de la testostérone.

Quel est le rapport entre le cortisol et le réseau social Facebook ?

Selon une étude de psychologues australiens, l’utilisation quotidienne de Facebook entraîne une quantité de stress non négligeable. Les chercheurs ont divisé 138 utilisateurs de Facebook âgés de 18 à 40 ans en 2 groupes. Un groupe a continué à utiliser Facebook, l’autre a cessé de l’utiliser pendant 5 jours. Avant le début de l’expérience, et le dernier jour, les chercheurs ont déterminé la concentration de cortisol dans la salive des sujets testés. Ces analyses ont été complétées par des questionnaires. 
Dans la salive des sujets testés qui devaient se passer de Facebook, la concentration de cortisol a chuté. La quantité de stress rapportée par ce groupe de sujets a également diminuée.

Cependant, cela a été compensé par le fait que, en raison du manque de Facebook, les sujets ont vécu leur vie comme moins agréable (d’où une période d’adaptation).

Les chercheurs ont conclu que les résultats sur le taux de cortisol suite à l’utilisation de Facebook sont significatifs et peuvent être mesurés sur le fonctionnement hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien et les réponses de l’organisme au stress.

Lorsque les utilisateurs de Facebook tournent le dos aux réseaux sociaux leurs taux de cortisol chutent et la quantité de stress perçue diminue.

Voilà une raison supplémentaire de limiter l’usage de Facebook et des réseaux sociaux en général. 

6-  Perte de concentration

Dans son livre DEEP WORK, Cal Newport décrit bien pourquoi il est nécessaire de décrocher des réseaux sociaux dans un monde hyper-connecté. En effet, nous sommes happées par les notifications, emails, réseaux sociaux et ceci rend nos activités professionnelles superficielles. Même si le « Deep Work » consiste à développer la capacité de travailler le plus longtemps possible sur une seule tâche et avec une totale concentration, cela peut tout à fait se transcrire durant la séance de sport ou de musculation.

L’omniprésence d’internet nuit à l’intensité de la séance de sport et à son bon déroulement. Comment rester focus entre deux séries en regardant ses notifications Facebook ou le fil d’une discussion. Il suffit de voir sur les réseaux les nombreuses publications de personnes à l’entrainement, que ce soit le classique « duckface » ou carrément la mise en scène guerrière, tout est bon pour faire du buzz et récolter sa dose de « likes ». Une personne en train de s’entrainer qui poste des selfies sur Instagram ou tous autres réseaux sociaux est une touriste : Entrainement de touriste = physique de touriste ! Voilà c’est dit !

L’entrainement demande une concentration maximum et le minimum de distractions. La meilleure façon d’éviter de pourrir sa séance avec les réseaux sociaux et internet et de laisser son smartphone aux vestiaires. De plus, si on suit les principes de Cal Newport vous pouvez aussi définir des objectifs stricts avec un training rythmé et le maximum d’intensité ce qui vous empêchera de « trainer » sur votre portable.

Ceux qui suivent les plans d’entrainement TNT Sport savent que le squat c’est dans le rack et non sur Facebook. 

7-  Trop d’experts sur les réseaux sociaux

Avec l’accès immense à l’information, tout le monde à son mot à dire et sur tout (ceci est valable dans tous les domaines) ! Ainsi vous pourrez lire de longues et interminables discussions sur la qualité de telle protéine en poudre, sur la technique au deadlift, sur l’intérêt d’un exercice, sur la nutrition etc…

En fait il n’y a que des experts maintenant et ils la ramènent sur n’importe quel sujet ! Ceci est probablement dû à un besoin d’exister et de se sentir considéré, peut-être une revanche sur la vie. C’est à ce moment où l’autodiscipline doit être sans failles. Ne pas se laisser influencer par des experts autoproclamés mais rester discipliner sur son programme et en tirer les conclusions par vous-mêmes.

Préparateur physique ou coach c’est un métier, cela ne s’apprend pas sur les réseaux sociaux, ou avec les vidéos de YouTubers connus.

Faire du muscle n’est pas une chose compliquée en soit, des exercices de base efficaces, des barres bien chargées et une intensité maximum à ça rajouter une diète logique et une supplémentation adaptée et go !

Ne pas oublier pas que l’on a complexifié des choses simples afin de les monnayer. Suivre son programme religieusement quoiqu’il puisse se passer et surtout ne pas se laisser influencer est fondamental pour atteindre un objectif.

Le but n’est pas de faire déserter les réseaux sociaux, nous-mêmes les utilisons, mais de faire comprendre que leur addiction peut ralentir considérablement la progression à l’entrainement.

Team TNT Sport / Quadra-Force

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