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L’addiction à Facebook

De nos jours, nous ne pouvons pas passer une seule journée sans que l’on entende parler des réseaux sociaux et plus précisément du numéro 1 : Facebook.

Sans forcément parler des addictions de plus en plus accrues aux portables, il faut reconnaître que si l’application Facebook n’était pas installée sur tout bon smartphone qui se respecte, le temps de visite sur ces petits boîtiers serait divisé par dix.

On sait que les jeunes sont friands de leurs téléphones portables, surtout de leurs contenus. Vous pouvez appeler votre ado dix fois sans qu’il réponde, par contre, ils sera connecté H24 sur les réseaux sociaux . Mais qu’en est-il pour les adultes, et même mieux, pour les quadragénaires ?

Eh bien la réponse est simple, c’est exactement la même chose. Sauf que les adultes, eux, même si ils sont en train de relooker des profiles Facebook, ils répondent à leurs appels.

Mais pourquoi Facebook est autant indispensable ?

Il y a plusieurs raisons qui expliquent cet engouement et même cette addiction à Facebook.

Facebook ou comment se faire le plein d’amis

Dans la vie, avoir plus de 3 amis fidèles, relève de l’exceptionnel. Mais sur Facebook, en avoir moins de 50, c’est carrément flippant. Nous savons tous que ce ne sont pas des amis fidèles comme on l’entend, mais plus des « contacts ». Certaines personnes perçoivent cependant un ami Facebook comme étant une personne faisant partie intégrante de sa vie. Vous pouvez tout simplement faire le test de demander de l’aide pour un déménagement. Vous verrez alors que ceux que vous qualifiez d’amis n’en sont pas vraiment.

On peut avoir une vie passionnante

Qui vous empêche de vous rajeunir sur votre profil Facebook, de vous inventer un mari ou un parcours professionnel fourni ? On vous imagine déjà être très populaire avec vos 1 257 amis, alors pourquoi ne pas avoir de surcroît une vie passionnante, faite de voyages extraordinaires au fin fond de la Corrèze ou encore mieux, de repas gastronomiques au Buffalo ? On a juste envie de vous dire merci de nous faire ainsi partager ces merveilleux moments.

Les infos en direct

Quand on a Facebook, on est forcément inscrit sur un tas de pages d’informations tout aussi objectives les unes que les autres : Le Gorafi, Nordpresse.be, BFM TV, etc
Sans compter sur les vraies fausses informations, l’annonce du décès de célébrités encore vivantes ou de leur séparation avant qu’ils ne le sachent eux mêmes. Il n’y a pas à dire, Facebook nous informe sans filtres.

On a un agenda d’événements à ne pas rater

Vous ne savez jamais quoi faire dans votre petit village de 57 habitants ? Il ne faut pas se leurrer, Facebook ne peut pas vous inventer des événements près de chez vous, mais vous donnera toutes les fêtes aux alentours ou dans les villes qui se trouvent à des kilomètres à la ronde. On s’inscrit alors à tous les événements futurs et lorsqu’on les regarde, on se dit qu’on a une vie sacrément bien remplie, même si on ne se rend à aucun d’entre eux.

On a un rappel pour les indispensables dates d’anniversaires

Grâce à Facebook, on arrive parfois à sauver quelques amitiés auxquelles on souhaite enfin à temps, l’anniversaire : c’est magique. Méfiez vous cependant de ceux qui ne font pas figurer les dates de naissances sur leurs profils, eh oui, il y a des amis Facebook mesquins, disons-le nous. A moins que tout simplement, ils n’assument pas d’être devenus comme vous : quadragénaires.

A quoi reconnaît on un addict à Facebook ?

Lorsque l’on parle d’addiction, on est pas loin de la réalité. En sachant que d’aller regarder un « j’aime » obtenu sur une publication peut déclencher de la dopamine, l’hormone du bonheur, alors à haute dose, cela peut prendre une tournure plus compliquée à gérer.

Un addict à Facebook recherche une connexion wi-fi partout où il arrive

On a tous déjà entendu (ou tout simplement soi même fait la demande) un ami ou un proche, arriver chez soi, en nous demandant après 5 minutes, si on peut lui filer nos codes wi-fi. C’est le piège ultime. Si on lui file, on le perd pour le reste de la soirée ou du séjour (sans compter le temps qu’il mettra à entrer le code infiniment long sur son portable, avec la marge proportionnelle d’erreurs lors de la saisie). On ne lui file pas ? on passe pour le méchant. Si on lui communique en lui disant qu’il serait aimable de ne pas s’en servir avec excès, on passe pour le rabat joie de service. Pour résumer, chacun fait comme il veut, dans tous les cas, c’est la misère un ami addict à Facebook.

On a 5 minutes de libres ? Hop, sur Facebook !

Tous les addicts à Facebook ont le même profil : Ils ne peuvent pas s’asseoir 5 minutes et supporter d’avoir cette sensation « d’ennui » quelques instants, sans avoir envie de dégainer le portable. Le trône du petit coin étant le summum de l’endroit où on se connecte le plus souvent à Facebook pour y déposer également notre bouse. C’est parfois désolant, mais c’est une réalité avec laquelle les non-addicts doivent vivre et s’adapter.

On a plus retouché un livre depuis longtemps !

Adieu magasines, livres,… Toutes ces anciens moyens archaïques de transmettre la connaissance qui étaient, malgré tout, classes ! souvenez vous !

Dans les magasines aussi il y a plein d’anecdotes marrantes et fausses, dans les livres aussi il y a des informations sur l’histoire des hommes, il y a même sur certains journaux l’actualité locale récente, si si.

Bon, certes, il n’y a pas la photo du déjeuner de l’arrière petite nièce de l’ex à votre voisin, mais dans les bouquins de cuisine, il y a au moins la manière de le cuisiner, ce déjeuner !

On commence une conversation sur deux avec « j’ai vu sur Facebook »

Je ne me rappelle plus le nombre de fois ou une conversation entre mes amis et moi a commencé par un « au fait, j’ai vu hier sur Facebook que… ». A se demander ce que l’on pouvait bien se dire avant. Mais comment pouvions nous communiquer ? Je me souviens pourtant bien qu’on y arrivait plutôt bien, mais difficile de savoir grâce à quelle source d’information c’était possible.

On devient un(e) vrai(e) concierge

On connaît tout sur les amis de ses amis, et même sur nos propres amis… qu’on ne connaît en réalité pas vraiment ! Mais le principal, c’est de savoir que l’autre d’à côté a finalement changé de boulot, que notre cousin germain a fait son coming out, que son frère a demandé sa copine en mariage. Ah oui, car il faut bien savoir qu’aujourd’hui, les nouvelles sont plus fiables et plus rapides sur Facebook. On vous appellera au téléphone plus tard pour vous informer que ceci ou cela… L’urgent, c’est de le poster.

Bon, il ne faut pas être non plus trop mauvaise langue et reconnaître que : tout ce qui est sur Facebook, reste sur Facebook !

Comment se soigner – décrocher

Il est très difficile de se sortir d’une telle addiction. Seuls les plus braves y arrivent !

Ceux qui sont sur Facebook se coupent parfois, même quelques minutes, du monde qui les entoure. Il n’est pas rare de parler à une personne qui est dans la même pièce, le nez sur son portable, et de se sentir très seul.

Pour le respect de vos amis, de votre conjoint, de votre famille, vous pouvez non pas tout stopper, mais juste vous discipliner un peu. On sait qu’une addiction est compliquée à gérer, il n’y a que la discipline qui puisse vous aider.

Relevez le nez

On vous parle ? On vous pose une question ? Mais que peut il y avoir de plus important sur Facebook pour que vous ne daigniez pas même relever le nez ? Même un petit : « je te demande une minute, je termine ce que je fais et je t’écoute » serait bienvenu et apprécié.

Désinstallez toutes les notifications

Il est très frustrant et même pénible pour une personne qui utilise son portable de manière restreinte, d’entendre les bips réguliers du portable de la personne avec laquelle on parle. Faites un effort, si vous ne pouvez pas vous passer des informations sur Facebook, coupez au moins le son des notifications ! C’est très facile à faire vu que vous êtes addict à ce site, cette manipulation devrait être une simple formalité.

Allez sur Facebook 3 fois par jour devrait être amplement suffisant

C’est sans doute la chose la plus difficile que vous puissiez faire, mais si vous y arrivez, c’est l’instant de grâce ultime. Commencez par aller sur Facebook une fois sur deux lorsque vos pulsions d’y aller arrivent. Occupez vous l’esprit mais ne n’allez pas dans le placard hein, prenez plutôt un thé dans votre mug qui déchire. Ensuite, fixez vous une fois toutes les 2 heures, puis 3 et ainsi de suite. Et puis petit à petit, la magie va opérer.

Choisir ses moments pour aller sur Facebook

Fixez vous des créneaux pour aller consulter votre Facebook. Le matin histoire de prendre des nouvelles de la nuit passée, à la pause déjeuner, si vous êtes seul et que vous voulez passer un peu de temps pour déconnecter du travail. Et pour terminer, une fois dans la soirée. Matin, midi et soir, c’est un quota tout à fait honnête.

Connaître la vérité sur Facebook

Selon une étude menée par l’Université du Michigan, utiliser Facebook aide les gens à se sentir connectés, mais ce fait ne les rend pas forcément plus heureux. D’après le psychologue Ethan Kross, Facebook fournit une ressource inépuisable de satisfaction du besoin humain fondamental de connexion sociale… mais seulement en apparence. En effet, selon lui, au lieu d’améliorer le bien-être, Facebook l’affaiblit. Selon le neuroscientifique cognitif John Jonides, ce résultat est essentiel car démontre l’influence des réseaux sociaux sur la vie des utilisateurs.

Dans cette étude, les chercheurs ont recruté 82 jeunes adultes équipés de smartphones reliés à des comptes Facebook. Ils ont reçu pendant deux semaines, cinq fois par jour des SMS, afin d’examiner comment l’utilisation de Facebook influe sur leur bien-être du moment. Ainsi que leur satisfaction face à leur vie (questions du type : Comment te sens-tu en ce moment ?).

Les résultats ont démontré que l’utilisation de Facebook apporte des changements négatifs sur ces deux variables au fil des jours. Les gens se sentaient de plus en plus mal au fur et à mesure des SMS. Autre fait important, leur niveau de satisfaction dans la vie diminuait avec le temps. En revanche l’interaction directe avec d’autres personnes n’a pas donné ces résultats négatifs, bien au contraire, les contacts directs avec des personnes procurent du bien-être.

Oui, Facebook fournit un espace vaste pour répondre au besoin humain de connexion sociale, mais plutôt que d’améliorer le bien-être, ces résultats suggèrent que Facebook vous met le moral dans les chaussettes.

Restreindre la durée des visites sur Facebook

Pour les visites sur le site, il est indispensable de se concentrer sur l’essentiel. Et si parfois on a envie de flâner un peu plus longtemps, alors pourquoi pas. Mais cela doit rester de manière occasionnelle. Êtes vous surs de vouloir poster une info dont vous n’êtes pas sur ? Ou de vouloir savoir si votre collègue était bien malade au lieu de venir travailler ? Votre utilisation des réseaux sociaux peut avoir un impact important sur votre vie sociale. Alors ne leur accordez pas tout votre temps si précieux.

Premièrement, je vous l’assure, et même je peux vous le promettre, rien, mais absolument rien de ce qui se passe sur Facebook ne peut être aussi important que ce qui se passe chez vous ou autour de vous.

De même, rien non plus sur Facebook ne mérite que vous passiez et parfois même perdiez autant de temps dessus.

Après cela, se servir de Facebook comme divertissement ou échange avec des proches ou de manière professionnelle, restent les utilisations à privilégier. Mais cela ne devrait en aucun cas devenir une priorité dans ses activités.

En conclusion, comme toute bonne chose, Facebook doit être un passe-temps, un divertissement ou un lieu d’échanges pratiqué avec parcimonie. Prenez le temps de réfléchir à l’utilité, la nécessité et l’investissement consacrés aux réseaux sociaux. Quand on est dans la quarantaine, on devrait sans doute avoir bien mieux à faire. Si c’est pas le cas, nous espérons au moins que vous allez visiter notre page Facebook.

Mais le mieux à faire serait de relever le nez et vous y verrez plus clair !

Alexandra F. – Quadra-Force

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