0

Pas de nutrition sans assimilation

« On est ce qu’on mange », cela reste vrai dans le cadre de nos choix alimentaires, de la préparation de notre nourriture, avec le souci de ne pas détruire sa valeur nutritive et de manger de manière à faciliter la digestion, sans stress superflu. Avec les problèmes digestifs qui se multiplient et les effets secondaires des médicaments, il est clair que la digestion est perturbée ainsi que l’assimilation des nutriments. Notons que plus de 50% de la population présente des troubles digestifs que beaucoup considèrent comme plus ou moins normaux. Il n’en est rien. S’alimenter est fait pour nous donner force et énergie, pas pour nous rendre alourdis, ballonnés ou somnolents. L’appareil digestif doit être capable de transformer les aliments ingérés en matières nutritives. Pour être absorbées, les matières nutritives doivent pouvoir passer dans le sang et dans la lymphe par la muqueuse gastrique et surtout intestinale. Pour bien assimiler, l’organisme doit être capable de faire parvenir les matières nutritives à destination, c’est-à-dire au sein des cellules.

La mastication

La dislocation des aliments commence lors de la mastication qui est souvent banalisée. C’est dans la bouche et plus particulièrement par la salive que nous sécrétons de l’amylase, enzyme qui entamera la dégradation des glucides. En résumé, en mangeant trop vite on perturbe la digestion des glucides.

Un estomac producteur d’acide

C’est dans l’estomac que les protéines sont découpées en acides aminés. Lorsqu’il y a assez d’acide chlorhydrique. Mise au point sur les brûlures d’estomac qui sont provoquées par la production d’acide gastrique et le reflux dans l’œsophage. Le petit clapet appelé « cardia » situé à l’entrée de l’estomac se referme proprement quand l’acide chlorhydrique s’y trouve en abondance. Dans le cas contraire, le cardia demeure ouvert ce qui provoque la montée dans l’œsophage, de l’acide présent, et occasionne des reflux gastriques. L’acide chlorhydrique dans l’estomac est notre première barrière immunitaire, il est donc essentiel de protéger cette intégrité contre des pathogènes (bactéries). Il facilite l’écoulement de la bile et des enzymes pancréatiques. L’acide chlorhydrique est essentiel à l’absorption des protéines, des minéraux comme le calcium, le fer, etc. Le zinc est un cofacteur à la production de l’acide chlorhydrique. Donc carence en zinc = manque d’acide ! Le stress est l’ennemi de la digestion Signes d’un manque d’acide chlorhydrique : Ballonnements, éructations, brûlements d’estomac, flatulences immédiatement après les repas. Mauvaise digestion, diarrhée, constipation, Carences

La bile indispensable pour les graisses

Après le passage dans l’estomac, le chyme, ce amas de nourriture ingérée, en cours de décomposition, passe par le duodénum, début de l’intestin grêle. C’est à cet endroit que sont déversées les sécrétions pancréatiques ainsi que la bile. Ces sécrétions sont très alcalines, pour contrer l’acidité stomacale. La bile va émulsionner les graisses et faciliter leur dégradation. Si le foie ne produit pas assez de bile ou si la vésicule biliaire est obstruée par des calculs, les graisses seront moins bien dégradées et la digestion perturbée. Les ballonnements occasionnés après un repas riche en graisse en sont un symptôme. Passage des nutriments au travers de la paroi intestinale La muqueuse intestinale est la seule limite entre l’extérieur (les aliments ingérés) et l’intérieur de notre corps. Elle laisse normalement passer les minuscules particules nutritives issues de la dislocation progressive des protéines (peptides), des glucides (sucres) et des lipides (acides gras). Ceux-ci vont se retrouver dans la circulation sanguine qui les dirigera en premier lieu vers le foie, véritable « filtre » sanguin. Cette muqueuse doit être en bon état pour laisser passer les bons nutriments mais empêcher les particules indésirables ou mal digérées de passer dans notre sang. Dans le cas contraire, on parle alors d’intestin poreux, ce qui amènera à la longue, divers problèmes de santé et de l’inflammation chronique.

Le microbiote

La flore intestinale représente 10 fois plus de bactéries que nous avons de cellules dans notre corps. Le déséquilibre de cet écosystème intestinal peut perturber des réactions dont vont dépendre certaines phases de la digestion (par exemple la fermentation des glucides et putréfaction des protéines). Il peut aller jusqu’à une altération de la muqueuse intestinale, voire à une inflammation, générant des troubles de l’assimilation. Enfin, les bactéries de la flore sécrètent elles-mêmes diverses enzymes aidant à digérer et assimiler les nutriments et certaines vitamines comme la B12.

Assimilation cellulaire

Une fois l’étape digestive passée, les nutriments doivent être assimilés au sein de nos cellules. Encore faut-il qu’ils réussissent à franchir la membrane cellulaire ! La membrane de nos cellules est constituée essentiellement de lipides et de protéines. Deux éléments principaux sont à prendre en compte dans l’assimilation de substances par les cellules : la souplesse des membranes et l’absence de toxiques capables de modifier sa structure ou son fonctionnement. De la souplesse grâce aux oméga 3 Aussi appelée « fluidité » membranaire, la souplesse de la membrane cellulaire lui confère une certaine perméabilité favorisant les échanges métaboliques. La teneur des membranes en acides gras insaturés va être d’une bonne influence. A l’inverse, un excès de cholestérol dans la membrane va avoir tendance à la rigidifier, réduisant ainsi les échanges cellulaires. Les toxiques peuvent bloquer les nutriments hors des cellules. Certains xénobiotiques et en particulier les métaux lourds (plomb, mercure, cadmium, etc.) peuvent modifier certaines protéines ayant un rôle dans le passage de nutriments dans la cellule. Ils peuvent aussi empêcher l’action de certaines enzymes intervenant dans les processus d’assimilation cellulaire.

Comment faire en pratique ?

Bien mastiquer, c’est primordial

C’est une étape des plus importantes. Cela permet aux sucs salivaires d’agir et fragmente la nourriture en petits morceaux plus faciles à digérer.

Manger des fibres

L’alimentation moderne occidentale est souvent trop pauvre en végétaux et donc en fibres. Sans en manger à outrance, ce qui ne conviendrait pas à certains intestins fragiles, il est généralement bon de s’assurer d’un apport correct en fibres alimentaires et d’avoir une bonne fonction intestinale : transit régulier, selles quotidiennes et bien moulées, digestion sans problème (ni ballonnement, ni douleur, ni lourdeur..). Sinon, faire traiter l’intestin et rééquilibrer sa flore avec les conseils d’un thérapeute.

Consommer des sources d’oméga 3 

S’assurer d’un bon apport en acides gras insaturés et polyinsaturés, surtout de la série oméga 3. Il existe aussi des examens biologiques mesurant la teneur des membranes cellulaires en différents acides gras. En revanche, une altération de la fonction intestinale perturbera l’assimilation des oméga 3.

Ne pas manquer de nutriments essentiels

Se complémentez en micronutriments et vitamines si nécessaire, en fonction des signes de carence ou de dosages des nutriments prescrits par un médecin ou conseillés par un thérapeute.

Eviter les aliments qui perturbent la digestion

Les toxiques et polluants que vous pouvez absorber (exotoxines, xénobiotiques, antibiotiques, additifs alimentaires, exhausteurs de goût) peuvent perturber la flore intestinale, réduire l’activité de certaines enzymes et modifier la structure des membranes cellulaires. Réduisez ou apprenez à traiter les aliments chargés en inhibiteurs de digestion (lectines, phytates, saponines). Ils se trouvent principalement dans les graines, légumineuses et céréales. Certains y sont plus sensibles que d?autres, tout comme pour le gluten. Généralement le trempage et la cuisson règlent le problème. Évitez aussi les aliments pour lesquels vous avez des allergies ou intolérances.

Surveiller son équilibre acide-base

L’activité de certaines enzymes de la digestion en dépend. Des tests simples sur vos urines, salive et selles peuvent donner un reflet de l’équilibre acido-basique de votre organisme. Il faut savoir orienter vos choix vers des aliments (fruits et légumes) et des eaux de boisson favorisant l’alcalinité.

Conclusion

En nutrition ainsi qu’en toute chose, c’est la fin qui couronne l’oeuvre, c’est l’assimilation qui fait foi de tout. Besoin de faire un bilan et vérifier votre assimilation, contactez-moi ! 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *