Qu’est-ce que le NO ?
Le monoxyde d’azote est une molécule gazeuse essentielle produite par le corps. Ce composé chimique est composé d’un atome d’oxygène et d’un atome d’azote.
Il est synthétisé naturellement par le corps à partir de la L-arginine et de l’oxygène par plusieurs enzymes dites NO synthases (NOS). Le NO a pour rôle d’encourager le relâchement des muscles lisses autour des vaisseaux sanguins pouvant ainsi s’élargir et se dilater.
Lorsque le vaisseau sanguin est dilaté, il peut transporter plus facilement les différents nutriments aux muscles et aux différents organes, ils peuvent aussi plus facilement dégager les déchets et métabolites indésirables.
Cette production de NO amène une augmentation significative du débit sanguin entraînant une stimulation de la prise de masse musculaire et l’activité hormonale. Le NO est donc un atout pour la performance sportive.
NO et hormones anabolisantes
Plusieurs études ont démontré que le monoxyde d’azote joue un rôle dans la libération et le fonctionnement des hormones anabolisantes que sont la testostérone, l’insuline, l’hormone de croissance et l’IGF-1. Les recherches ont confirmé le lien entre l’insuline, la GH, l’IGF-1 et le NO. Les hormones citées ont toutes un impact anabolisant sur la masse musculaire, et toutes élèvent le taux de monoxyde d’azote.
Le lien entre taux de testostérone et production de NO n’a pas été clairement établi, mais il y a des indices qui peuvent laisser penser à un rapport malgré tout. Le viagra, par exemple, qui renforce la production de NO, et induit une élévation de la production de testostérone.
Un effet inverse a été constaté avec les hormones catabolisantes comme le cortisol, la prolactine et la progestérone qui diminuent l’assimilation du NO. On peut donc dire que le NO améliore le ratio d’hormones anaboliques/cataboliques.
NO et réparation des tissus
Des études ont montré que le NO contribuait à réparer les tissus endommagés par l’entrainement notamment et participait à la guérison des blessures. Les chercheurs ont imaginé à l’époque (années 90) que le NO pourrait être utilisé à des fins thérapeutiques pour éviter une fonte musculaire importante chez des patients souffrant de maladies.
Le mécanisme du NO concernant la réparation des tissus musculaire reste assez complexe.
NO et performance sportive
Un lien entre la production de NO et la prise de force a été établi. Bien que dans les années 90, il s’agissait d’études sur des souris, il a été démontré que si le NO était bloqué alors la force diminuait automatiquement.
Des études sur les humains ont été réalisées par la suite et une augmentation de 15% de la force musculaire a été relatée. Le monoxyde d’azote permettra donc d’augmenter la force en permettant une meilleure contraction musculaire.
NO et construction musculaire
Le monoxyde d’azote lance un signal en réponse à la charge musculaire, qui stimule activement le processus de prise de masse par le biais de la voie mTOR (un indicateur de la quantité de nutriment disponible pour la cellule), soit le déclencheur de la synthèse des protéines.
NO et métabolisme des lipides
A la base des études sur les rats ont montré des résultats différents, soit que le NO empêchait la dégradation des lipides soit qu’il stimulait la thermogénèse. Récemment les études ont démontré que l’arginine contribuait à l’augmentation de la fonte adipeuse et à la réduction du tour de taille mais aussi à la préservation des muscles, et à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline.
Au niveau des compléments alimentaires, il existe de nombreuses matrices contenant des précurseurs de monoxyde d’azote (NO) ou vasodilatateurs. L’ingrédient le plus connu reste l’arginine et ses dérivés comme l’AAKG (Arginine Alpha Keto Glutarate). Ils comprennent aussi souvent de la citrulline malate, de la beta alanine, de la taurine et d?autres substances dont l’effet ergogène n’est plus à démontrer.
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